Octobre

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source : inconnue

Je me souviens d’une de mes tantes, devenue veuve assez jeune, qui avait pris l’habitude, certains soirs, de s’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil de son défunt mari, comme elle le faisait de son vivant. Son rituel était toujours le même, elle restait assise là pendant des heures, dans la pénombre et fumée la pipe que son mari utilisait.
Je me souviens aussi de ma mère qui m’avait raconté qu’elle fumait de petit cigare étant jeune pour se rappeler son père. *

Quand je bois mon thé favori, que je sens ses odeurs de bergamote, je me souviens de Micheline, ma grand mère de cœur, tout comme je ne peux pas passer devant une Aubépine sans penser à elle. Et la boite à boutons d’Albertine, il m’arrive de plonger la main dedans seulement pour les voire miroiter, et les gâteaux aux amandes si moelleux.

Ce sont des petites choses de rien du tout et pourtant elles nous rapprochent d’eux. Ces rituels nourrissent les liens, peut être même qu’ils nous aident à faire face, au moins un peu, à la brutalité de la mort, sa soudaineté.

Je me souviens de vous…

 

*je n’incite personne à consommer quoi que ce soit…

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